Dès le début de son mandat, Emmanuel Macron s’est lui-même présenté comme un président réformateur, déterminé à mener à bien les « grands projets » de son programme. Plan hôpital, plan pauvreté, retraites, réforme de la SNCF, révision de la Constitution, ordonnances travail etc., autant de sujets « sensibles » difficiles à engager. A cette époque, déjà, la réforme des retraites, qui vise à instaurer un système universel de retraite par répartition et par points en lieu et place de la quarantaine de régimes existants, est vue comme le chantier le plus compliqué politiquement pour le président de la République. En effet, il s’agit d’une mesure qui devrait impacter tous les français, sur un thème qui les concerne directement, qui les préoccupe et qui leur parle, contrairement à d’autres réformes plus catégorielles (SNCF, ordonnances travail) ou très - voire trop - techniques (réforme constitutionnelle par exemple). Si on ajoute à cela la forte instabilité économique et sociale qui secoue notre pays, on obtient un cocktail explosif potentiellement très risqué pour le gouvernement...