Aujourd'hui, la proportion d'élèves issus des catégories socioprofessionnelles les moins favorisées est trop faible dans les écoles de service public, plus particulièrement celles ouvrant aux carrières de la haute fonction publique. À titre d'exemple, les enfants d'ouvriers - qui représentent, selon l'Insee, 19,6 % de la population active française en 2019 - ne composent que 5 % des effectifs dans les écoles de la haute fonction publique des promotions 2020-2021. Ainsi, pour l'année cette période, l'École nationale d'administration (Ena) et l'École nationale supérieure de la police (ENSP) ne comptent que 3 % d'élèves ayant au moins un parent ouvrier. Cette proportion est de 4 % pour l'Institut national des études territoriales (Inet) et l'École nationale d'administration pénitentiaire (Enap) et 7 % pour l'École des hautes études en santé publique (EHESP).
Lire la suite