Il est probable que son contenu ne soit plus à jour.
Partager la publication "Révélez votre Talent avec l’intelligence prismatique"
L’intelligence prismatique s’intéresse aux stratégies d’adaptation mises en œuvre par l’individu hors pression et sous pression pour s’adapter à son environnement. L’adaptation est considérée comme l’essence même de l’intelligence du vivant et, de ce fait, conditionne l’individu dans sa capacité à survivre et à se développer. Cette nouvelle approche de la personnalité associe l’intelligence cognitive à l’intelligence comportementale.
Elle permet de mieux comprendre les leviers de développement de la personnalité mais aussi de dégager les risques d’épuisement mental et physique dus à une mise sous pression continue.
Des applications ont été développées dans les domaines de la santé, de la performance managériale, du développement personnel et professionnel, du soutien psychologique, de l’orientation scolaire.
LES ORIGINES HISTORIQUES
La création du questionnaire psychométrique Executive Profiler remonte à 1993. Il a été conçu à l’origine pour mesurer la résistance à la pression des futurs dirigeants. Traduit en anglais et en espagnol, il a été au départ utilisé essentiellement en Europe sur des populations de managers pour évaluer leurs capacités d’adaptation à des environnements en forte mutation.
Magali Norrito mena pendant près de 20 ans des observations de terrain qui l’amenèrent à définir une typologie de personnalité composée de Talents, caractérisés par une spécialisation comportementale, et de Hauts Potentiels, caractérisés par une forte capacité d’adaptation. Elle remarqua une variabilité des stratégies d’adaptation mesurées entre le hors pression et le sous pression pouvant expliquer des situations de mal être professionnel. Mais ses observations terrain n’avaient pas alors la dimension scientifique qui aurait permis de prouver une nouvelle typologie de personnalité.
Ce n’est qu’en 2010 qu’un collectif de Praticiens va être constitué apportant un nombre suffisant de résultats au questionnaire pour entamer une recherche à dimension scientifique. Les Praticiens sont tous formés à l’utilisation du questionnaire et appliquent la même méthodologie d’entretien. Ils sont tous supervisés pour s’assurer de la robustesse de la démarche. Le collectif de Praticiens regroupe des professionnels de santé, des thérapeutes, des coachs, des consultants et des formateurs. Le questionnaire a pu ainsi être appliqué à une population plus variée que celle étudiée préalablement. Des profils d’adolescents ont pu également être intégrés à l’enquête.
LES FONDEMENTS THÉORIQUES
D’après ses concepteurs, le courant de l’Intelligence Prismatique poursuit les précédentes recherches effectuées sur la mesure du quotient intellectuel, la mesure comportementale, et la dimension bipolaire de la personnalité. La théorie sur le développement de la psyché tire aussi ses origines de l’approche analytique. Les sciences sociales et anthropologiques sont également sollicitées pour expliquer les préférences comportementales et leurs conséquences dans les productions sociales et managériales.
L’hypothèse du groupe de travail en Intelligence Prismatique est que l’intelligence aurait évolué grâce, ou à cause, des contraintes exercées par l’environnement de plus en plus complexe auquel nos contemporains sont confrontés. Cela se traduirait par une individualisation de plus en plus forte des types de personnalité, rendant peu opératoire une conception déterministe et unique du développement de la personnalité. L’individualisme renforcerait ce phénomène d’individualisation du développement psychique.
Fidèle au courant de la psychanalyse analytique, la vie mentale est dénommée psyché. Elle est composée de prismes psychiques caractérisant la manière de capter les informations et de les traiter. La psyché est composée de prismes spécialisés dans la captation et le traitement de l’information. Lors d’une première phase de spécialisation, l’individu développe un Talent composé de prismes particuliers. Un Talent utilise des stratégies d’adaptation typique.
Lors d’une deuxième phase, l’individu sollicite un ou plusieurs prismes non préférés, accédant alors à la phase prismatique. Le Talent caractérise la personnalité et s’exprime dès le hors pression. Dans les contextes sous pression, la personnalité peut aller au delà de son Talent pour satisfaire à la contrainte externe. Elle développe alors des stratégies atypiques qui peuvent être très différentes des stratégies typiques développées par son Talent. La pression de l’environnement pousse la forte majorité des individus à dépasser leur Talent. Dans le cadre de pression prolongée, la personnalité souffre de cet effort d’adaptation qui est souvent très coûteux en énergie psychique. Des liens entre les maladies liées au stress et les stratégies sous pression ont pu être établies par des professionnels de santé.
La dynamique existentielle
La dynamique existentielle repose sur l’opposition entre les prismes. Pour Magali Norrito, la psyché démarre dès la gestation par une première étape durant laquelle tous les prismes sont présents de manière latente dans la psyché. Cette posture non déterministe n’est bien sûr pas démontrable scientifiquement. Cependant elle s’appuie sur les études faites par le Docteur Tomatis démontrant que l’embryon est capable de réagir aux stimuli externes dès le deuxième mois de conception.
Magali Norrito détermine ensuite une seconde étape dénommée archaïque durant laquelle le petit développe une intelligence intuitive à partir des prismes de captation d’information. Une priorisation de la captation préférentielle vers l’abstrait ou vers le concret se met alors en œuvre. La pensée est instinctive et spontanée. Cette étape rappelle aussi le modèle de l’Analyse Transactionnelle avec le développement du Moi Enfant et du Moi Parent. Cette étape non rationnelle sera peu à peu remplacée, mais jamais supprimée, lors de l’étape opératoire. L’étape opératoire correspond à une phase de rationalisation de la pensée rappelant le Moi Adulte, tel que conceptualisé par les analystes transactionnels. Les prismes de traitement d’information remplacent le traitement intuitif du petit pour apporter une démarche rationnelle. Une priorisation du traitement préférentiel vers l’Objet (traitement priorisé des informations liées au non vivant) ou le Sujet (traitement priorisé des informations liées au vivant) se met en place.
Pour autant, l’archaïsme de la pensée s’exprime toujours à travers les intuitions et les ressentis tout au long de la vie. Sous pression, il peut même prendre le pas sur la pensée rationnelle. Ce phénomène a déjà été noté comme l’expression du Moi Enfant ou du Moi Parent empêchant le Moi Adulte de traiter rationnellement la situation. Ce sont alors les croyances qui s’imposent dans le processus mental influençant la prise de décision.
La dernière étape de développement est celle de la pensée prismatique. La psyché conscientise alors les prismes non préférentiels pour développer une pensée capable d’envisager les situations sous plusieurs angles. C’est le propre de la pensée prismatique.
L’alter centrage et l’ego centrage de la psyché
Le processus mental gère deux mondes : le monde interne à la personne opposé au monde externe qui l’entoure. Pour capter de l’information et la traiter, la psyché peut solliciter le monde interne, en s’ego centrant ou le monde externe, en s’alter centrant.
C’est ce mécanisme de centrage et de décentrage qui apporte aux pôles psychiques leur dimension prismatique, c’est à dire leur manière singulière d’envisager les situations et les personnes et de résoudre des problèmes. Ainsi la captation d’information ego centrée sollicite les informations déjà emmagasinées dans la psyché alors que la captation alter centrée s’oriente vers les informations issues de son environnement. De même, le traitement d’information ego centré va prendre en compte les valeurs et croyances intériorisées alors que le traitement d’information alter centré va être soucieux des valeurs et croyances externes. L’ego centrage favorise un point de vue subjectif, car intérieur à la personne, alors que l’alter centrage favorise un point de vue objectif car extérieur à la personne.
L’énergisation psychique
L’enquête a confirmé que l’individu capte de l’énergie psychique selon deux modalités déjà observées par les psychanalystes. La source d’énergie est soit interne, soit externe à la personne. La priorisation de cette captation vers un versus extra ou intra détermine la préférence vers l’alter centrage (versus extra) ou l’ego centrage (versus intra) dans le ressourcement énergétique. Lorsque la psyché utilise des prismes orientés vers sa préférence énergétique, elle est en économie énergie. Lorsqu’elle sollicite des prismes à l’opposé, elle est en dépense d’énergie. Pour répondre aux contraintes de son environnement l’individu peut être amené à solliciter des prismes contraires à son mode d’énergisation. Même si ce mécanisme l’aide à s’adapter et développer une plus grande performance, il est nuisible sur le long terme, entraînant des souffrances psychiques et physiques.
L’évolution de la psyché
L’évolution de la psyché dépend de la conscientisation de l’ensemble des prismes disponibles. L’étape opératoire détermine le Talent et ses stratégies d’adaptation typiques. Le Talent contient deux prismes préférentiels, un en captation d’information un autre en traitement d’information. Pour autant, rien n’interdit la psyché de solliciter les prismes non préférés pour augmenter ses capacités d’adaptation.
LES ÉTUDES STATISTIQUES
Les conclusions des dernières études menées ont été publiées par Magali Norrito et William Norrito sous le titre « L’Intelligence Prismatique, ce que les machinent nous envient », aux éditions L’Harmattan. L’étude statistique porte sur un panel représentatif de la population française de la classe moyenne bien éduquée. On ne peut donc pas généraliser les résultats de l’enquête à toute la population française. En effets les résultats au questionnaire proviennent des prestations réalisées par les Praticiens s’adressant essentiellement à une population de cadres ou d’étudiants se formant à des fonctions de cadre. La proportion d’hommes et de femmes correspond à la représentativité des deux sexes dans la population française. Le panel rassemble 1200 questionnaires d’adultes de 21 à 60 ans et 250 de jeunes de moins de 20 ans. Une nouvelle étude sur 2000 questionnaires a confirmé les résultats de la première enquête.
Un développement psychique individuel
L’étude révèle une évolution majeure de l’intelligence, un affaiblissement des rôles sexués dans le comportement et l’existence d’une haute potentialité comportementale dès l’adolescence. Une évolution individuelle a pu être démontrée, remettant en cause les schémas déterministes du développement de la personnalité. Au delà des profils Talents, des profils Hauts Potentiels capables de solliciter dès l’adolescence leurs prismes non préférés ont été remontés par les analyses statistique. Ils sont en moyenne 23% des profils étudiés.
L’étude a confirmé l’existence de préférences psychiques et de non préférences psychiques. Cependant, la théorie du développement psychique commun à tous n’a pu être validée. L’étude démontre une évolution individuelle propre à chacun, 60% des jeunes de moins de 20 ans ayant déjà investi un prisme psychique non préféré. La capacité dès le hors pression de solliciter un prisme non préféré serait révélatrice de la plasticité mentale des jeunes générations, due peut-être à l’élévation généralisée du niveau d’éducation.
Les stratégies d’adaptation
Une partie importante de l’étude porte sur les stratégies d’adaptation sous pression et leurs conséquences sur la santé mentale et physique. 5 stratégies sous pression sont ressorties de l’enquête statistique :
- la prise de risque
- la réduction de risque
- le flegmatisme
- la surperformance
- la vigilance
L’enquête statistique montre une évolution des stratégies d’adaptation sous pression chez les individus selon les âges et les sexes. Certains facteurs environnementaux, comme la période des études, l’entrée dans la vie active, la parentalité, la séniorité, marquent significativement des changements de stratégies d’adaptation. Des différences entre sexes ont été notés, mais également entre les profils Talents et les profils Hauts Potentiels.
La notion de désirabilité sociale
L’étude a voulu savoir s’il existait une désirabilité sociale au sein des organisations, c’est à dire si certains Talents étaient plus représentés chez les Managers.
Le Talent le plus représenté est celui de l’Organisateur pour les hommes comme pour les femmes. Il est alors considéré comme le type modal. Il représente sans doute le Talent bénéficiant de la plus grande « désirabilité sociale » au sein des organisations pour des postes de cadres. Si le Talent organisateur ne subit pas l’influence du sexe, il n’en est pas de même pour des Talents minoritaires dans l’échantillon étudié. Ainsi chez les femmes, c’est le Talent Penseur qui est le moins représenté alors que chez les hommes c’est le Talent Protecteur. Pour les Hauts Potentiels c’est le Talent Expansif, à l’inverse du mode de fonctionnement de l’Organisateur, qui est le plus représenté. Peu « désirable socialement » dans les organisations, le Talent Expansif doit donc faire preuve d’une forte capacité d’adaptation pour se frayer un chemin dans un environnement réclamant des capacités à l’inverse de son mode de fonctionnement préféré.
L’inné et l’acquis dans la définition du Talent
Autre question à laquelle l’étude tente de répondre : le déterminisme du Talent.
L’éducation a une incidence dans la détermination du Talent essentiellement sur l’axe Objet-Sujet. C’est en comparant les résultats statistiques entre les hommes et les femmes que nous pouvons avoir un début de réponse. On pourrait s’attendre à ce que les femmes par exemples ressortent prioritairement de préférence Sujet. En effet le vivant concerne le monde des sentiments et traditionnellement, ce monde a été considéré comme une priorité féminine. Pour autant l’étude montre que 52% des femmes présentes dans l’étude ressortent de préférence Objet, priorisant les informations sur le non vivant, donc les techniques et procédés. Même si à côté des 60% d’homme orientés Objet, la proportion de femme est moindre, ces résultats pourraient démontrer une évolution majeure de l’intelligence du fait de l’affaiblissement des rôles sexués dans les modèles d’éducation.
LE MANAGEMENT DE L’ADAPTATION
Les chercheurs ont développé une approche psychologique du management qu’ils ont appelée le management de l’adaptation. Ce modèle définit 4 modes de management :
- Cadrant
- Entraîneur
- Impliquant
- Délégant
Chaque mode de management correspond à des préférences comportementales propres à des Talents spécifiques. Ainsi, l’individu va spontanément mettre en œuvre le mode de management correspondant à ses préférences comportementales et apprécié d’être managé selon le même mode. Pour autant, chaque mode est adapté à un niveau d’autonomie différent. Ainsi le Cadrant correspond bien à des équipes peu autonomes, respectant des routines de travail. Il correspond aussi à des situations d’urgence. Dans le cadre du management d’experts très autonomes, le mode Délégant convient mieux.
La différence entre préférences comportementale et besoin d’autonomie des collaborateurs pourrait expliquer les difficultés de gestion des équipes et les mises sous pression des managers comme des collaborateurs.
La relation au temps et à l’espace
Les Talents Formels organisent leur pensée mais aussi leurs actions selon des considérations temporelles. Dans le management de l’autonomie ils apparaissent comme des managers Cadrants ou Entraîneurs selon qu’ils adoptent un management distancié (Cadrant) ou de proximité (Entraîneur). Le respect de délais prime alors sur le contexte. A l’inverse, les Talents Flexibles organisent leur pensée et leurs actions selon des considérations spatiales, c’est à dire en lien avec le contexte. Dans le management de l’autonomie, ils apparaissent comme des managers Impliquants ou Délégants selon qu’ils adoptent un management distancié (Délégant) ou de proximité (Impliquant).
La relation à l’autorité
Complétant le modèle des Talents Formels et Flexibles, la relation à l’autorité donne des clés de lecture dans la gestion des équipes. Ainsi les Talents Formels sont autoritaires, imposant un modèle unique de fonctionnement avec des règles clairement établies et des délais à respecter. A l’inverse, les Talents Flexibles font preuve d’une autorité libérale laissant les collaborateurs s’organiser dans la gestion de leur tâche, peu soucieux de cadrer les activités selon des plannings.
Le rapport à l’égalité
Le rapport à l’autorité s’intéresse à la manière dont les individus gèrent la notion de différence entre les personnes et les choses. Les personnes privilégiant la notion de différence acceptent un traitement non égalitaire des personnes et des choses. L’étude a montré que les Talents dotés de la préférence pour l’Objet reconnaissent la différence et valorisent un traitement différentié des personnes. Ils acceptent volontiers des modes de rémunération en lien avec la performance individuelle. A l’inverse, les Talents dotés de la préférence pour le Sujet considère la notion de différence comme dangereuse pour la survie du collectif. Ils privilégient des modes de rémunération basée sur l’ancienneté. Ils privilégient l’égalité dans le traitement des personnes et des choses.
LE MANAGEMENT DE LA CRÉATIVITÉ
Selon l’orientation en captation d’information (Abstrait ou Concret) et en traitement d’information (Objet ou Sujet), les Talents privilégie un mode de créativité différent. Ainsi les Talents Concrets et Sujets privilégient une créativité orientée sur l’amélioration des services. Les administrations publiques et privées sont représentatives de ce mode de créativité. Les Talents Abstraits et Sujet préfèrent innover qu’améliorer les services. Les entreprises de l’internet sont représentatives de ce mode de créativité. Les Talents Concrets et Objets améliorent les techniques. L’industrie est représentative de ce mode de créativité. Les Talents Abstraits et Objets préfèrent innover qu’améliorer les techniques. Les centres de recherches sont représentatifs de ce mode de créativité.
L’INTELLIGENCE COLLECTIVE
Les résultats au questionnaire ont pu être traités sous forme de cartographie de groupe. Ainsi la somme des prismes investis mesure la forme d’intelligence propre au groupe testé. La performance du collectif à résoudre des problèmes et à innover, est formalisée hors pression et sous pression. L’étude de plusieurs cartographies de groupe a révélé que, contrairement à l’idée généralement répandue, l’intelligence collective est moins performante sous pression que hors pression.
Retrouvez toutes les notions de l’intelligence prismatique dans l’ouvrage « Révélez votre Talent avec l’intelligence prismatique – Les clés de la performance individuelle et collective » par Magali NORRITO.
La méthode de Magalie NORRITO sur l’intelligence prismatique révèle de nombreux avantages individuels et collectifs.
J’ai répondu, comme les autres membres de mon équipe, au questionnaire Executive profiler Révélateur d’Identité suivi d’un entretien avec la praticien.
D’un point de vue individuel, j’ai pu apprendre qu’en situation de stress il s’avère que je peux utiliser des ressources que je ne soupçonnais même pas. Ce qui me permet dans mon travail d’être plus sereine sur la réalisation de mes missions.
D’un point de vue collectif, cela m’a permis de mieux connaître mes atouts et mes faiblesses ainsi que ceux de mes collaborateurs directs. Nous pouvons ainsi mieux nous comprendre pour travailler ensemble afin d’être plus efficaces.
Nous prenons le meilleur de chacun pour être productifs ensemble tout en ayant conscience de leurs points faibles.
Merci à vous pour votre témoignage. Si vous souhaitez en savoir plus sur l’intelligence prismatique, je ne peux que vous recommander l’ouvrage de Magali Norrito (en vente sur la Librairie RH.com)