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Les personnes en recherche d’emploi se tournent souvent vers le déménagement pour essayer de tenter leur chance dans d’autres départements. Mais cette stratégie est-elle payante ? Une étude sur la relation entre mobilité géographique et emploi menée par le Centre d’Études de l’Emploi (CEE) apporte des éléments de réponse à cette question.
Dénommée « La mobilité géographique : ressource ou fragilité pour l’emploi ? », cette étude conclut que les chances de trouver un emploi en déménageant sont réelles, mais diminuent depuis 42 ans.
Les mobilités interdépartementales de plusieurs personnes en quête d’emploi ont en effet été étudiées entre 1970 et 2012, il en résulte que « sur l’ensemble de la période, la mobilité résidentielle a bien un effet très positif sur la probabilité pour les chômeurs d’entrer dans l’emploi ». Cela est le constat global sur cette période de 42 ans, mais les chances de trouver un emploi en étant mobile diminuaient à l’approche de la fin de l’étude, à savoir à l’approche de 2012.
Selon le rapport de l’étude : « Depuis la crise de 2008-2009, le coefficient estimé a de nouveau chuté jusqu’à n’être qu’à peine positif en 2012 : la mobilité résidentielle n’est donc plus aujourd’hui la ressource qu’elle a pu être pour obtenir un emploi. »
L’âge des demandeurs d’emploi, ainsi que leurs diplômes, sont aussi des facteurs qui ont leur incidence sur cette corrélation. Ainsi, les jeunes (15-29 ans) avec un niveau bac+2 ou supérieurs ont plus de chance de trouver un emploi en déménageant. Par contre, la mobilité a un effet plus néfaste pour les femmes âgées de 40 ans ou plus.
Source : le compte-rendu de l’étude « La mobilité géographique : ressource ou fragilité pour l’emploi ? » de la CEE.