Partager la publication "Les attentes des jeunes au travail : points communs et spécificités"
Les attentes des jeunes de la génération Z
Selon l’étude du cabinet Mazars sur la gen Z, les jeunes de moins de 27 ans aspirent à plus d’autonomie et de sens dans leur travail. Ils voient l’entreprise comme un vecteur de lien social et un lieu d’épanouissement, et ne veulent plus être sacrifiés sur l’autel de la productivité.
Les salariés de la gen Z recherchent des relations plus horizontales, plus collaboratives. Ils sont cependant attentifs à tisser des liens forts avec les membres de leur équipe. Ils connaissent les biais de la communication 100 % distancielle et de la virtualité et ont vécu les démarrages dans le monde du travail avec les confinements.
Désireux d’être vite responsabilisés et impliqués dans les décisions stratégiques de l’organisation, les jeunes de la Génération Z veulent plus d’autonomie. Ils souhaitent être considérés d’égal à égal par leurs managers. Ces derniers deviennent des coaches et animateurs d’équipe, plus que des encadrants.
Cependant, certains jeunes sont encore demandeurs d’encadrement, à l’instar des alternants.
Les attentes des alternants
Les attentes des alternants au travail sont sensiblement différentes. Ces derniers cherchent avant tout à apprendre un métier. Ils recherchent la valeur formative de l’expérience professionnelle et sont donc demandeurs de plus d’encadrement.
Ils expriment aussi le besoin de s’intégrer et d’être considérés comme un membre à part entière de l’équipe. Or, 94 % des alternants disent n’avoir bénéficié d’aucun parcours d’intégration, ce qui est un motif de rupture anticipée de 28 % des contrats.
Un article de la revue française de gestion souligne les spécificités des apprentis du supérieur.
Ces derniers attendent :
- Une mission bien structurée, qui leur permet d’identifier leur contribution à la création de valeur de l’entreprise ;
- Un lien fort avec le maître d’apprentissage ;
- La reconnaissance de membre de l’équipe à part entière.
Comme tous les autres candidats, les jeunes apprentis cherchent aussi un meilleur équilibre de vie. Pour les alternants, ce point est d’autant plus difficile à gérer, qu’ils cumulent emploi et formation.
Les jeunes diplômés en reconversion
Les 25-34 ans représentent plus d’un tiers des actifs ayant connu une reconversion professionnelle récente (35 %). La part des 18/24 ans est également surreprésentée parmi les actifs en reconversion. Or, ces profils ont aussi des attentes spécifiques.
Selon une enquête de France Compétences sur les parcours types de reconversion, les jeunes en reconversion sont souvent des jeunes diplômés du supérieur qui se mettent en mouvement, pour accéder à un statut supérieur, s’orienter vers un métier plus porteur et augmenter leur rémunération.
Malgré leur faible ancienneté dans leur entreprise, ils préparent souvent leur projet de reconversion en parallèle de leur job, et mobilisent facilement les dispositifs existants pour aboutir leur projet. Ils attendent donc de l’entreprise qu’elle facilite leur progression et leur laisse suffisamment de champs d’action pour mettre en place de nouveaux projets, en interne ou en externe.
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Les attentes des jeunes non diplômés
Dans une tribune sur les attentes des jeunes non diplômés publiée par Nicolas Roux, Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA) et Julie Couronné, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), les chercheurs montrent que les jeunes non diplômés restent, quant à eux, très attachés au travail et à l’emploi salarié.
Souvent ballottés d’un emploi précaire à l’autre, ces jeunes souhaitent stabiliser leur situation par le travail et ne pas dépendre des aides financières. Au-delà des spécificités liées à leur âge, les jeunes enquêtés ont globalement les mêmes préoccupations majeures que leurs aînés des classes populaires : « trouver un emploi, le garder et gagner sa vie ».
Si vous souhaitez attirer les jeunes avec une stratégie de Marketing RH, il faudra donc prendre en compte les attentes spécifiques de chaque typologie de candidat, qui peuvent aussi varier, bien sûr, selon les filières métiers et les cultures professionnelles liées.
Laure Piana |