Législation : adoption définitive du projet de loi en faveur des revenus du travail

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Le projet de loi en faveur des revenus du travail a été adopté définitivement par le Parlement le 27 novembre dernier. Ce texte a pour objet :

  • d’inciter la mise en place d’accords d’intéressement en instituant un crédit d’impôt de 20 % au profit des petites entreprises concluant un accord d’intéressement et en leur permettant de verser, avant le 30 septembre 2009, une prime exceptionnelle et collective, plafonnée à 1 500 € par salarié, exonérée de cotisations ;
  • de poser le principe du libre choix du salarié entre versement immédiat et blocage des sommes issues de la participation ;
  • de moderniser les mécanismes de fixation du SMIC, avec l’avancée au 1er janvier de la date de sa fixation et la substitution à l’intervention d’une commission de celle d’un groupe d’experts ;
  • de relancer la négociation salariale dans les entreprises et dans les branches au moyen d’une incitation liée au bénéfice de certaines exonérations de cotisations sociales.
  • Parmi les articles ajoutés par les sénateurs, plusieurs mesures visent à encourager l’épargne longue. Ainsi, l’employeur sera autorisé à mettre en place unilatéralement un plan d’épargne pour la retraite collectif (PERCO) en cas d’échec de la négociation.

    À l’initiative du Gouvernement, l’attribution de stock-options aux mandataires sociaux sera subordonnée, soit à la distribution de stock-options ou d’actions gratuites à l’ensemble des salariés, soit à la mise en oeuvre d’un accord d’intéressement, d’un accord de participation dérogatoire ou d’un accord de participation volontaire.

    La commission mixte paritaire a ajouté, pour prendre en compte la configuration des groupes de sociétés et couvrir non seulement le personnel de la maison-mère mais aussi celui des filiales dont le siège social est situé en France, que les salariés de la maison-mère et au moins 90 % des salariés des filiales françaises doivent bénéficier d’un ou plusieurs des dispositifs mentionnés.

    Sur le deuxième volet consacré à la politique salariale et notamment sur la réduction des allégements de charges dont bénéficient les entreprises si elles dépendent d’une branche dont les minima salariaux sont inférieurs au SMIC, le Sénat a exclu l’application de ce dispositif dans l’hypothèse où, d’ici à la fin de l’année 2010, la moitié des branches concernées parviendraient à porter leurs minima à un niveau au moins égal au SMIC.

    Par ailleurs, l’Assemblée nationale a adopté des dispositions notamment relatives à :

  • l’adoption d’un dispositif d’intéressement au niveau de la brancheainsi qu’au profit des groupements d’employeurs ;
  • l’extension du bénéfice de la participation ainsi que de l’intéressement aux chefs d’entreprise ;
  • l’ouverture de la possibilité pour l’entreprise de verser un abondement lorsque le salarié affecte sa participation à un plan d’épargne salariale ;
  • le durcissement de la conditionnalité en cas de non-respect de l’obligation annuelle d’ouvrir une négociation sur les salaires dans l’entreprise.
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    Source : Sénat, 27 nov. 2008, TA n° 17

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