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La Journée Mondiale pour la Sécurité et la Santé au Travail du 28 avril prochain aura pour thème : « Santé et vie au travail: un droit humain fondamental ».
« Le premier droit du salarié est le droit à la santé, c’est dans l’entreprise, voire dans l’atelier ou le bureau, que se jouent concrètement les questions de santé et de sécurité, l’entreprise doit s’inscrire dans une véritable culture de prévention. » Gérard LARCHER / Ministre délégué aux Relations du travail ? avril 2004.
La Journée mondiale pour la sécurité et la santé au travail a pour but d’attirer l’attention dans le monde sur la promotion et la création d’emplois décents et sûrs et de réduire le nombre de décès liés au travail.
Cette journée souligne l’importance d’une culture de prévention en matière de sécurité et de santé.
Au niveau de l’Union Européenne, l’évaluation des risques est l’élément fondamental de l’approche de la sécurité et de la santé au travail.
Des travailleurs, des employeurs, des gouvernements et des ministères de la santé et de la sécurité, en collaboration avec l’Organisation internationale du travail (OIT), organisent dans le monde cette journée avec l’objectif commun de promouvoir la « culture de la sécurité et de la santé au travail ».
La sécurité en chiffres :
A l’occasion de cette journée, le Bureau international du travail a publié un rapport « La sécurité en chiffres » qui montre que 2,2 millions de travailleurs dans le monde meurent chaque année dans le cadre de leur travail, à la suite d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle, soit 5 000 personnes par jour…
Accidents et maladies :
D’après une nouvelle estimation du Bureau international du Travail (BIT), le risque de maladie professionnelle serait aujourd’hui le plus grand danger auquel seraient exposés les travailleurs sur leur lieu de travail.
En effet, ces maladies tuent 1,7 million de personnes par an, ce qui donne un rapport de 4 décès causés par une maladie professionnelle pour 1 décès causé par un accident.
Il ressort des dernières estimations du BIT que, en plus des décès liés au travail, il se produit chaque année près de 268 millions d’accidents du travail non mortels, qui sont suivis d’au moins trois jours consécutifs de congé, sans compter les 160 millions de nouveaux cas de maladies professionnelles qui sont enregistrés chaque année.
L’OIT a déjà estimé à près de 4% la part des indemnités et absences du travail dues aux accidents du travail et aux maladies professionnelles dans le PIB mondial.
Les maladies et le travail :
Les maladies professionnelles les plus courantes sont :
Dans beaucoup de pays industrialisés où le nombre des décès causés par un accident du travail a diminué, le nombre des décès causés par une maladie professionnelle, comme l‘abestose, est lui, au contraire, en augmentation.
A en croire cette évaluation, l’abestose serait à l’origine de 100 000 morts par an dans le monde ayant un rapport avec le travail.
Parallèlement, rien que dans le secteur agricole, qui emploie à lui seul la moitié de la main-d’oeuvre mondiale, et qui est le principal secteur d’activité économique de la plupart des pays sous-développés, on enregistrerait déjà près de 70 000 décès par an pour cause d’empoisonnement dû à l’usage de pesticides, sans compter les maladies non mortelles aiguës ou chroniques, encore plus nombreuses.
Sécurité et santé :
L’action de l’OMS en matière de santé au travail met l’accent sur :
Un autre rôle clé est le développement des compétences à travers un réseau de Centres de collaboration de l’OMS en matière de Santé au Travail qui échange leurs informations sur les facteurs de risques (chimiques, physiques, ergonomiques, psychosociaux, biologiques, accidents).
Enfin, l’OMS définit un minimum de services que chaque pays doit fournir en matière de prévention primaire et de santé au travail.
L’OIT a également communiqué de nouvelles données qui montrent que dans le secteur du bâtiment ce sont au moins 60 000 accidents du travail mortels qui se produisent chaque année dans le monde, soit un décès toutes les 10 minutes.
Ce secteur est responsable à lui seul de près de 17% de ces accidents, sans parler des risques pour la santé auxquels sont exposés ceux qui y travaillent, comme l’exposition aux poussières d’amiante, à la silice et aux substances chimiques dangereuses.
Ce rapport insiste, comme le font les conventions recommandations et directives de l’OIT, sur la nécessité de mieux planifier et coordonner les activités menées pour résoudre les problèmes de sécurité et de santé qui se posent sur les chantiers du bâtiment, et d’orienter davantage toutes ces activités vers la lutte contre les maladies et affections professionnelles(?)
Source : www.journee-mondiale.com / C3S