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Partager la publication ""Pourquoi je vais travailler …" : les résultats du sondage de l'ANACT"
3 principaux enseignements
Premier enseignement de ce sondage : quand on interroge les salariés sur les critères les plus importants dans un emploi, ils citent -pour la première fois depuis 2004- en première position les conditions de travail (51%, stable) devant le niveau de rémunération (50% -4 points/2004). C’est l’intérêt pour le métier qui croît de cinq points en deux ans, en particulier chez les CSP supérieures (56%) et les salariés du secteur public (51%). La reconnaissance dans le travail (64% de satisfaits) et les possibilités d’évolution professionnelle (59% de satisfaits) demeurent les aspects les moins satisfaisants pour les salariés français.
Deuxième enseignement : les salariés français se déclarent majoritairement très impliqués dans leur travail (57%). Le secteur des services (61% très impliqués) et les plus petites entreprises (66% dans les moins de 20 salariés) semblent favoriser l’implication. Pourtant, seuls 24% de salariés ont chaque matin très envie d’aller travailler quand 60% ont seulement plutôt envie d’y aller. En dépit d’une situation qu’ils jugent eux-mêmes défavorisée, les salariés en CDD se montrent plutôt plus motivés que les autres (36% ont chaque matin très envie d’aller travailler).
Troisième enseignement : 76% des salariés estiment que s’ils devaient être absents (hors vacances et RTT), ce seraient le plus probablement en raison de problèmes de santé. 55% évoquent des contraintes personnelles et notamment des difficultés de garde d’enfants ou de vie scolaire (30% et 35% pour les femmes). Les salariés français ne sentent majoritairement pas indispensables : lorsqu’ils s’absentent de leur travail, 58% se disent que les choses peuvent très bien se faire sans eux, tandis que 27% se disent que c’est gênant parce que leur présence est indispensable (39% dans les entreprises de moins de 20). 24% des cadres pensent qu’ils peuvent résoudre à distance les problèmes qui se posent.
Enfin, 80% des salariésfont des suggestions d’amélioration de leurs conditions de travail et 64% estiment que leur avis est pris en compte (73% dans les entreprises de moins de 20). Les cadres se sentent davantage écoutés que les ouvriers (68% contre 60%). Concernant leurs conditions de travail, les salariés n’éprouvent dans leur grande majorité pas le sentiment d’être victimes d’un traitement défavorable ou discriminatoire, mais c’est avec le contrat de travail que l’on mesure la plus forte proportion de salariés s’estimant défavorisés (18% des salariés ; 33% des 18-24 ans ; 52% en CDD ; 59% intérimaire). 18% des femmes ont le sentiment d’être discriminé en raison de leur sexe.
> Consulter les résultats du sondage sur le site de l’ANACT
Source : Sondage exclusif ANACT-La Tribune-France-Info, réalisé par le CSA auprès d’un échantillon de 953 salariés constitué d’après la méthode des quotas, réalisé par téléphone et issu de deux échantillons, 1002 personnes âgées de + de 18 ans interrogées les 23 et 24 mars 2006, le second de 1004 personnes de 18 ans et + interrogées le 2 avril 2006.
Sites utiles
L’Anact
L’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail dispose d’un réseau national destiné à aider les entreprises à développer des projets innovants pour améliorer les conditions de travail de leurs salariés.
La Fondation Européenne pour l’Amélioration des Conditions de Travail et de Vie
Créée en 1975, cette Fondation mène des recherches sur les conditions de vie et de travail en Europe. Elle est à l’origine de l’Observatoire européen des relations professionnelles (EIRO), de l’Observatoire de la qualité de vie dans l’UE, et mène des enquêtes sur les conditions de travail.
Santé et Sécurité au Travail
Ce site du Ministère de l’emploi, du travail et de la cohésion sociale donne accès à une foule de ressources sur les deux thématiques : réglementations, dossiers et infos pratiques…