Médecin traitant et parcours de soins coordonné : un premier bilan

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Le parcours de soins coordonnés par le médecin traitant, un dispositif compris par les assurés.

L’AssuranceMaladie suit l’évolution des connaissances des assurés sur la réformed’août 2004 afin de mesurer leurs besoins d’information et agir enfonction.

La dernière évaluation de mars 2006 montre que 94% des assurés connaissent le dispositif du médecin traitant et 91% sont prêts à passer systématiquement par lui.

Lesmodalités techniques du parcours de soins ont également été bienintégrées : les assurés sont plus de 85% à savoir que l’on est mieuxremboursé lorsque l’on consulte d’abord son médecin traitant. Cettecompréhension se traduit dans les faits comme l’illustrent les donnéesde l’Assurance Maladie.

Recours aux soins : les assurés ont modifié leur comportement.

Débutjuin 2006, 77 % des assurés de plus 16 ans (soit 38,3 millions depersonnes) avaient choisi un médecin traitant (alors qu’il s’agit d’undispositif non obligatoire).

Plus de98 % des consultations des patients ayant un médecin traitant sonteffectués dans le cadre du parcours de soins coordonnés. Parmicelles-ci, 83% correspondent à des consultations du médecin traitant oudes consultations recommandées par lui, 12 % sont des consultations despécialistes dites en accès spécifique (gynécologues, ophtalmologues etpsychiatres pour les moins de 26 ans), seuls 4 % sont des consultationsréalisées en urgence, lors du déplacement ou en l’absence du médecintraitant.

Au total, moins de 2% des consultationsdes personnes ayant choisi un médecin traitant ne respectaient pas leparcours de soins coordonnés (consultation d’un médecin sansorientation médicale préalable du médecin traitant).

Rappelons qu’avant la réforme, seules trois consultations de spécialistes sur dix découlaient du conseil d’un médecin généraliste.

Lamise en place du parcours de soins coordonnés a favorisé un recoursplus rationnel aux soins de premier recours (en réduisant lesconsultations redondantes auprès des médecins généralistes) et desecond recours (en réduisant les consultations inadaptées auprès desmédecins spécialistes).

Ainsi, sur la périodeseptembre 2005?février 2006 / septembre 2004-février 2005, l’activitédes médecins libéraux a légèrement fléchi, le nombre de consultationset de visites des médecins généralistes diminue de -1,2% par médecin.Pour les spécialistes, l’activité est également en légère baisse – dansdes proportions différentes d’une spécialité à l’autre – sur les actescliniques comme sur les actes techniques , les médecins spécialistesévoluant vers une activité de consultant.

On constate enfin que le taux moyen des dépassements d’honoraires desmédecins spécialistes est stable. Il est de 34,3% contre 34,4% l’annéeprécédente pour les médecins de secteur 2 et de 2,2% contre 2,6%l’année précédente pour les médecins de secteur 1.

Cette rationalisation du recours aux soins permet aux médecinstraitants, essentiellement généralistes, de mieux assurer leur rôle decoordination des soins et aux médecins spécialistes de disposer dedavantage de temps pour se consacrer aux patients qui nécessitent leurexpertise.

Des dépenses d’assurance maladie mieux maîtrisées

Sur le plan financier, lamise en place du parcours de soins coordonnés a permis de maîtriserl’évolution des dépenses tout en menant une politique de revalorisationdes honoraires médicaux.

Surl’année 2005 l’objectif national des dépenses a été respecté et sur lesquatre premiers mois de l’année 2006 le taux de progression desdépenses d’assurance maladie relatives aux consultations médicales (etdentaires) est particulièrement faible: +1,1% par rapport à la périodesimilaire de 2005, + 0,6% sur douze mois (cf. communiqué de presse du23/05/06).

La maîtrise du volume de l’activité aété accompagnée, comme prévu, de la revalorisation des tarifs des actescliniques et techniques – auxquels les médecins peuvent consacrer plusde temps – ainsi que celle de la rémunération du travail decoordination et de permanence des soins, insuffisamment pris en comptejusqu’aujourd’hui (cf. annexe 1).

Au total, le niveau moyen d’honoraires perôu par les médecins acontinué de progresser : +3% par médecin généraliste et +1,5% pour lesspécialistes.

Cetteaugmentation est plus élevée pour les médecins de secteur 1, +3,4% pourles généralistes et + 2,3% pour les spécialistes.

 

Cetteévolution est toutefois différente d’une spécialité à l’autre. Pour lesspécialités dont l’activité a diminué en 2005, des revalorisationsciblées d’actes techniques ont été mises en oeuvre à compter d’avril2006.

D’autres spécialités en revanche ont vu leurs honoraires progresser de manière élevée. C’estpar exemple le cas des médecins anesthésistes dont les honorairesaugmentent de plus de 11% depuis septembre 2004 en raison de la haussedes tarifs des actes techniques, des consultations et de larémunération de la permanence des soins ; cette progression estidentique que l’on regarde les actes techniques ou les actes cliniques.De leur côté les chirurgiens de secteur 1 ont vu leurs tarifs augmenterde 22% pour les actes techniques depuis septembre 2004, et 8,2% pourles actes cliniques.

Comme la majeure partie des assurés ont adopté le parcours des soins coordonnés, l’impact de la modulation des remboursements reste limité au regard des sommes remboursés par le régime général : de l’ordre de 0, 1%.

Enfin, il convient de rappeler que plus de 722 millions d’euros en 2005ont été économisés sur les dépenses de prescriptions grâce àl’engagement des médecins libéraux dans la maîtrise médicalisée.

En savoir +

Télécharger l’intégralité du dossier de presse.

Source : ameli.fr
06/2006

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