RH et RSE, comment être une entreprise vertueuse ?

Levier n°1 : la marque employeur

Le travail de la marque employeur va permettre à l’entreprise de contrôler au maximum son image et sa réputation. Étant donné sa portée, elle ne touche pas que les candidats potentiels. En effet, elle s’adresse également aux salariés actuels, ainsi qu’à tout l’environnement qui gravite autour de l’entreprise. On y retrouvera par exemple les institutionnels (Pôle Emploi…) ou encore un panel de fournisseurs (agences de travail temporaire…).

La marque employeur permet de communiquer la promesse sociale de l’entreprise, ainsi que sa stratégie. Réfléchie et cohérente, elle permettra d’authentifier les actions vertueuses mises en place, de manière indiscutable. Elle servira à faire rayonner les valeurs et la culture de l’entreprise.

Elle va de pair avec la stratégie de recrutement menée par l’entreprise.

Levier n°2 : la QVCT

La politique RSE englobe tout un axe lié à la prise en compte des besoins primaires des collaborateurs. Ainsi, l’entreprise vertueuse mettra en place une politique de Qualité de Vie et des Conditions de Travail ambitieuse.

Il s’agira de dépasser le stade du babyfoot et du bien-être superflu, pour entrer dans une stratégie qui aura des répercussions positives sur la motivation et la fidélisation des collaborateurs.

On portera une attention soignée sur le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP). L’étude des postes doit permettre à l’entreprise de se questionner sur les conditions de travail proposées. Son objectif est d’assurer un environnement sain, afin de contenir les risques d’accidents de travail, de maladies d’origine professionnelle ou psychosociale.

Comme « prévenir vaut mieux que guérir », elle s’attachera aux actions curatives à court terme. À moyen terme, elle mettra en place une démarche préventive, gage de qualité pérenne.

Levier n° 3 : le respect du Droit

Respect des Droits de l’Homme

Le respect des Droits de l’Homme est au cœur de la loi française. C’est également un impondérable dans la mise en place de la politique RSE.

On y retrouve notamment la notion de conditions de travail décentes. Cet aspect prévaut dans l’organisation interne de l’entreprise, mais également dans ses relations extérieures. Ainsi, on privilégiera de travailler avec des prestataires alignés sur ces valeurs.

Le prolongement des conditions de travail est la garantie de l’intégrité physique et mentale des individus. Ainsi, l’entreprise sera proactive vis-à-vis de la politique QVCT et des démarches de prévention.

Enfin, on veillera également à l’égalité Hommes/Femmes dans l’entreprise. La publication de l’index annuel est un incontournable légal. Pour autant, les entreprises peuvent également s’engager davantage sur ce sujet. Elles peuvent choisir de construire une stratégie d’égalité interne durable (formations et promotions professionnelles par exemple). Elles peuvent également rayonner en externe en s’investissant auprès d’initiatives diverses. On pourra citer notamment la promotion des métiers dits masculins auprès des adolescentes en pleine orientation. Si l’action est partagée par les collaborateurs (témoignages lors de tables rondes notamment), la portée vertueuse de l’engagement de l’entreprise n’en sera que plus forte.

Respect du Droit du Travail

À travers le Droit, on entend également le respect du Droit du Travail français. Cela passera par une veille juridique et sociale du service RH. On peut citer quelques sujets incontournables : décompte et paiement des temps de travail effectif, respect des modalités contractuelles ou encore égalité de traitement. À cela, s’ajoutent des sujets liés à la société : déploiement du télétravail, gestion des fins de carrière, abandon de poste…

Dans tous les cas, une entreprise vertueuse en termes de Responsabilité Sociale et Environnementale se devra de garantir un dialogue social qualitatif. Ce critère est essentiel ! En effet, c’est cet avantage-là qui permettra à l’entreprise de construire une stratégie viable et de réaliser les actions décidées.

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Levier n° 4 : la promotion de la diversité

Enfin, le dernier levier sur lequel l’entreprise peut agir est celui de la diversité au sein de ses effectifs.

Cette stratégie pourra passer par du recrutement externe. Elle pourra cependant également s’appuyer sur les ressources internes, à travers la politique formation notamment. Cette dernière situation viendra appuyer les évolutions de carrière au sein de l’entreprise.

Concernant la diversité, on pourra envisager différents scénarios.

Tout d’abord, on peut évoquer le sujet de l’emploi des travailleurs handicapés. Ainsi, l’entreprise mettra en œuvre toute une série d’actions afin de favoriser leur présence en entreprise, plutôt que le recours à la sous-traitance (vis-à-vis de l’OETH notamment). Ces actions peuvent aller de l’organisation de recrutement en partenariats avec des prestataires spécialisés, à l’aménagement des postes de travail afin d’accueillir toute sorte de handicap dans l’entreprise.

Dans un second temps, on peut également imaginer la diversité dans l’accueil de publics en marge du marché du travail. Il va alors s’agir pour l’entreprise d’aider à l’insertion de demandeurs d’emploi longue durée ou d’individus peu qualifiés par exemple.

Enfin, dans la diversité, on peut également penser à la mixité sociale. Il est riche pour l’entreprise d’être composée d’une pluralité de cultures. Elle pourra, là encore, travailler sa politique de recrutement vers les quartiers prioritaires par exemple, en garantissant une non-discrimination drastique ou encore en favorisant les stages des jeunes issus de ces zones géographiques.

Le même adage vaut également pour la pyramide des âges. Ainsi, l’entreprise s’engagera dans une politique d’accueil forte d’alternants. À travers cette action, elle développe des opportunités pour les jeunes et garantit une transmission durable de ses valeurs et de ses compétences clés.

À travers ces 4 principaux leviers, nous avons pu voir comment la politique RH de l’entreprise était au service de sa politique RSE.

Pour être reconnue comme vertueuse, l’entreprise doit bien évidemment être irréprochable sur chacun des aspects évoqués.

Bien entendu, dans le cadre de la mise en place d’une politique RSE par l’entreprise, elle devra choisir ses priorités. Même si certains leviers peuvent se recouper, il sera impossible pour l’entreprise de mener tous les chantiers de front.

Pour être différenciante et pérenne, la politique RSE de l’entreprise doit obligatoirement s’appuyer sur des bases saines et solides.