[EN BREF] Taux limite comptes courants d’associés pour les 31 décembre

Les taux permettant une déduction maximum des intérêts versés relatifs aux comptes courants d’associés viennent d’être communiqués pour le premier trimestre 2019. Pour les exercices clos au 31 décembre 2018, ce taux s’élève à 1,47%.

Les règles de déduction des intérêts des comptes courants d’associés

Les associés laissant à la disposition de la société des sommes peuvent faire l’objet d’une rémunération sous forme d’intérêts versés, comme pour un prêt bancaire. On parle d’intérêts de compte courant d’associés. Pour le calcul du résultat fiscal, le 3° du 1 de l’article 39 du CGI fixe 2 conditions pour permettre une déduction intégrale de ces intérêts :

• Le capital social doit être entièrement libéré
• Le taux d’intérêt pratiqué ne doit pas être supérieur au TMP, c’est-à-dire au taux effectif moyen pratiqué par les établissements de crédit pour les prêts à taux variable aux entreprises d’une durée initiale supérieure à 2 ans.

Le TMP est publié chaque trimestre par l’administration fiscale dans sa documentation. La fraction des intérêts versés au-delà du TMP doit faire l’objet d’une réintégration extra-comptable.

1,47% pour les clôtures au 31 décembre 2018

Pour les exercices clos entre le 31 décembre 2018 et le 30 mars 2019, les TMP applicables sont désormais connus (actualité BOFiP du 23 janvier 2019, BOI-BIC-CHG-50-50-30, §40).

Ainsi, pour assurer une déduction maximum des intérêts de compte courant d’associés, les sociétés qui clôturent au 31 décembre 2018 doivent utiliser le taux de 1,47%. Ce taux continue de diminuer. Il y a 10 ans, il atteignait 4,81%. Dans les faits, les réintégrations extra-comptables sont rares sur ce point. Très souvent, les sociétés utilisent le TMP ou ne versent aucun intérêt compte tenu du contexte de taux faible.

Damien Péan

Damien PÉAN est titulaire du Diplôme d’études supérieures comptables et financières (DESCF). Il intervient depuis plusieurs années auprès d’étudiants en licence de comptabilité et de gestion, à qui il enseigne le contrôle de gestion, la comptabilité approfondie, le management, la fiscalité, le droit des sociétés et le droit du travail. Il intervient également en formation continue pour le compte de divers organismes de formation sur des thématiques techniques en comptabilité et fiscalité. Il forme aussi un public de non-initiés aux fondamentaux de la finance.

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