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Le CV reste l’outil de recrutement le plus utilisé par les professionnels RH dans le cadre du recrutement (Enquête Recrutement RégionsJob 2015). Les responsables de recrutement font cependant face à un constat : la fraude au CV devient de plus en plus fréquente, et les services disponibles et facilement accessibles en ligne ne sont pas là pour freiner cette tendance.
Du côté des candidats, sur la totalité des CV envoyés aux professionnels du recrutement, près de 75% sont gonflés ou truqués… que ce soit au niveau des diplômes, des expériences professionnelles, les intitulés des postes occupés auparavant, ou les niveaux de langue… Et pour ne pas améliorer la situation, les candidats prétextent que tout autant qu’eux, les entreprises leur mentent également après, la raison pour laquelle près de 9 personnes sur 10 qui fraudent disent que « mentir sur son CV n’est pas grave ».
Cette situation met les recruteurs en situation de contrainte pour s’assurer de la fiabilité des informations communiquées par les candidats, en vue de, justement sécuriser le processus de recrutement. Il faut se dire que pour une entreprise, un recrutement raté peut engendrer :
- Une perte économique en raison des considérations financières liées à un mauvais recrutement, notamment, en cas « d’erreur sur la personne », mais également une perte de temps liée au processus de recrutement en lui-même
- Une atteinte à l’intégrité de l’image et de la réputation de l’entreprise, néfaste d’un point de vue communicationnel, étant donné que ce sont les salariés, comprenant les collaborateurs, les managers, les responsables et les dirigeants qui constituent la vitrine et l’image de l’entreprise.
Face à cela, les recruteurs ont à leur disposition un outil pertinent, afin de s’assurer de la fiabilité des informations qui leur sont transmises : les solutions de vérification pré-emploi. D’autant plus que, selon la Loi n° 92-1446 du 31 décembre 1992 relative à l’emploi, l’employeur se doit d’effectuer une vérification, à la réception du CV, des informations qui y figurent.
Ces contrôles sont mis en œuvre afin de s’assurer de la véracité des contenus des CV, à travers le croisement d’informations issues de bases de données (liste d’anciens élèves, liste de diplômés …) avec les données fournies par le candidat, ou également faire appel au service de sociétés prenant en charge la vérification des informations des CV, interroger les anciens employeurs ou les personnes mentionnées comme références dans le dossier de candidature …
Parallèlement à cela, la demande d’informations complémentaires telles que des copies de diplômes sanctionnant le cursus des candidats est également un procédé qui permet d’établir l’exactitude et la véracité des informations données, nonobstant le fait qu’actuellement, la falsification de documents comme les diplômes et les attestations tend à devenir une pratique .
Loin d’être simplement du « flicage » dans le cadre du processus de recrutement, la vérification pré-emploi est un outil qui répond aux problématiques actuelles de la sécurisation du recrutement au sein des entreprises, sans quoi, elles s’exposent aux risques qu’une « erreur sur la personne » incombe, avec les conséquences qui peuvent en découler, dans le sens où la phase de recrutement est mise en place afin de s’assurer de la compétence et de la correspondance de la personne candidate au poste pour lequel l’entreprise cherche à recruter.
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