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Comment gérer positivement les relations difficiles ?
Une vie sans conflits est impossible, mais vous êtes prêt à essayer de les résoudre ! Que vous soyez salarié, manager ou dirigeant, vous découvrirez dans ce livre des clés de compréhension et d’action qui vous permettront de développer votre capacité à gérer positivement les conflits.
Avec qui suis-je vraiment en conflit ? Comment gérer mon émotion et utiliser celle de l’autre de façon constructive ? Quelle posture adopter ? Comment organiser le lieu de la résolution ? Que faire quand le conflit est réglé mais que la blessure est toujours présente ? …
Fort de son expérience de médiateur, l’auteur décrypte l’anatomie d’un conflit et présente des outils pratiques et utilisables au quotidien dans votre milieu professionnel comme dans votre vie privée.
Dans la continuité de son précédent livre J’ai décidé d’être heureux… au travail, l’auteur explique qu’il est possible de dénouer les situations difficiles et de travailler plus sereinement ensemble !
Livre disponible en version papier et ebook sur la librairie RH.
Découvrez tout de suite un extrait de l’ouvrage !
Chapitre 1
Préparation mentale : tête
Suis-je en conflit ?
Expérience
Définissez pour vous ce qu’est un conflit.
« Pour moi, un conflit c’est… »
En voici une définition : « Un conflit correspond à l’interaction de personnes interdépendantes qui perçoivent des oppositions de buts… et qui voient l’autre partie comme interférant dans la réalisation de leurs buts. »
Alors ? Que constatez-vous ?
Pour les auteurs, être en conflit c’est donc se confronter à la différence de buts, en l’occurrence. Cette définition nous emmène implicitement à la question de l’altérité : le caractère de ce qui est autre. Ces deux concepts nous interrogent sur notre relation à la différence, à l’autre, en tant qu’il est autre que soi.
Ressentez-vous le vertige philosophique de la question ?
Quand je suis en conflit, je suis en conflit avec un autre : autre par sa culture, ses valeurs, ses expériences, son histoire, ses croyances, ses peurs, ses espoirs, son état émotionnel, ses contraintes, ses besoins… pas seulement de par son but.
Et cela est vrai aussi quand je ne suis pas en conflit. Même si tout va bien avec l’autre, il n’en demeure pas moins « autre ». Pensez aux premiers moments d’une rencontre avec quelqu’un, avez-vous remarqué ce processus inconscient que nous mettons en place dès que nous rencontrons quelqu’un de nouveau ?
Prenez quelques instants pour y réfléchir et retrouvez ce que les psychosociologues appellent le « biais de familiarité », c’est-à-dire la tendance que nous avons à faire confiance à ce qui nous est connu, et qui se manifeste par la recherche de ressemblances avec quelqu’un que nous connaissons déjà dans les traits de la personne que nous rencontrons pour la première fois : « Tiens, il ressemble à mon ami Marc… », sous-entendu : « Si tu lui ressembles, j’ai l’impression de te connaître, et (même si c’est faux) cela me rassure. »
Même cette collègue avec qui je m’entends si bien, malgré tout ce qui nous rapproche, elle est « autre ». Et nous avons tendance à l’oublier et c’est souvent au moment d’un conflit que nous nous en souvenons douloureusement. Oui, même si nous avons tous deux bras, deux jambes, un cerveau, deux yeux, tout chez l’autre est autre.
Mais est-ce réellement un problème ? Non, ce qui est problématique, c’est quand ce qui est autre est vécu sur le mode antagoniste. C’est-à-dire quand je suis « contre » ce qui est autre. De cette vision de l’autre comme ennemi découlent tous les comportements qui participent à maintenir une relation conflictuelle.
Si l’autre est « adversaire », étymologiquement celui qui se dirige contre moi, il devient un opposant et son point de vue est opposé au mien.
On attribue à Aristote et à son principe de « non-contradiction » l’idée selon laquelle une chose ne peut pas « être » et « ne pas être » à la fois. Nous en voyons l’héritage dans notre façon de penser en noir et blanc : « C’est ou bien, ou bien… » et dans les conflits : « Si j’ai raison, tu as tort », « Si tu as raison, c’est que j’ai tort .» Et : « Si je gagne, tu perds » ou encore : « Si je perds, tu gagnes. »
Si maintenant l’autre est simplement vécu comme autre, c’est une tout autre relation qui se noue avec lui, son point de vue ne s’oppose pas au mien, il se juxtapose au mien. Ce n’est plus lui OU moi, c’est lui ET moi dont il s’agit, dans une coexistence, pas une lutte. De là naît une qualité intéressante pour résoudre les conflits : la curiosité pour ce qui est autre, nous y reviendrons.
…
La suite dans Se préparer à résoudre un conflit… au travail !