Réussir votre oral d'examen et de concours

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Préparation et déroulement : les clés du succès

Réussir votre oral d'examen et de concours
Réussir votre oral d’examen et de concours

Vous allez passer un examen ou un concours pour entrer dans une grande école ou dans la fonction publique. Cependant, avez-vous préparé les épreuves orales ? Vous serez reçu ou recalé en fonction de vos connaissances, mais pas seulement…

Dans de très nombreux cas, la réussite se jouera à l’oral ! Il vous faudra alors vous surpasser pour convaincre, et apprendre à maîtriser votre stress pour être meilleur que vos concurrents.

À partir de nombreuses situations concrètes, vécues par le candidat ou l’examinateur, l’auteur vous explique les critères appliqués par les jurys, en différenciant les situations d’examen et de concours.

Vous connaîtrez les erreurs à ne pas commettre, les pièges à éviter, mais aussi les comportements à adopter pour développer votre confiance et mettre en valeur les traits marquants de votre personnalité.

C’est maintenant à vous de persuader vos interlocuteurs que vous serez un excellent élément dans leur école ou dans la Fonction publique !

En savoir plus

 

Découvrez tout de suite un extrait de l’ouvrage ! 

Chapitre 1 – Les types d’entretien

L’oral d’examen

Parmi différentes acceptions, je retiendrai dans cet ouvrage la définition de l’examen que donne Legendre, dans le Dictionnaire actuel de l’éducation : « Épreuve ou série d’épreuves que l’on fait subir à un candidat dans le but d’évaluer ses apprentissages, en vue de la sanction des études ».

Il s’agit donc d’un contrôle d’acquisition de connaissances et de compétences portant sur un programme défini avec précision, bien connu du candidat qui doit en avoir assimilé les contenus. La réussite à un examen suppose que l’on obtienne une note minimale, généralement la moyenne, soit 10 sur 20. Le nombre ou le pourcentage de reçus n’est pas défini. Il peut être très important.

 

L’oral de concours

Le concours place les candidats dans une situation totalement différente.

Il « vise la sélection d’un nombre déterminé de candidats » (ibid). La réussite ne dépend plus du seul candidat mais aussi des autres, avec lesquels il entre en concurrence. Il s’agit d’être le meilleur ou parmi les quelques-uns qui seront sélectionnés, en fonction d’un nombre de places défini à l’avance. Un classement est établi à l’issue des entretiens, avec éventuellement une liste d’attente. De ce fait, il ne s’agit plus d’obtenir la moyenne mais la meilleure note ou le meilleur classement possible. Dans un oral de ce type, pour lequel le programme est loin d’être toujours défini avec précision, la personnalité et les potentialités du candidat sont évaluées. Lorsque plusieurs jurys participent à ce type d’entretien, l’harmonisation des notes est un problème que l’on ne saurait nier. Des exemples en seront donnés dans la dernière partie de ce livre.

 

La soutenance de mémoire ou de dossier

Un mémoire (ou un dossier) est un écrit portant sur un sujet que généralement le candidat a choisi. Il renvoie à un travail de présentation de données ou de recherche de connaissances et d’acquisition de méthodologie, afin d’organiser une réflexion personnelle. La soutenance d’un mémoire s’effectue en deux temps. Lors de la première partie, le candidat présente son travail et le cheminement de sa réflexion. On attend qu’il ne se contente pas d’une simple reprise de ce qu’il a écrit mais qu’il dépasse son propos, prenne du recul et ouvre des perspectives. Lors de la seconde partie, le candidat s’entretient avec les membres du jury qui vont évaluer la réelle acquisition de connaissances, la qualité de la réflexion et la capacité à argumenter. Ensuite, des questions pourront s’ouvrir à des domaines connexes au sujet traité.

Quel que soit le type d’entretien, il faudra aussi garder à l’esprit que contrairement à une idée très répandue, l’expression est très loin d’être uniquement verbale, voire principalement verbale. Les attitudes corporelles, les mimiques, les sourires constituent également une forte traduction de la personnalité. Ainsi que le note Charline Licette, dans Maîtriser la parole en public, « les mêmes mots seront compris différemment selon le ton, la gestuelle de l’interlocuteur ».

Dans certaines épreuves, la dimension comportementale peut même s’avérer prépondérante, notamment en situation de concours.

 

Chapitre 2 – L’oral aux examens

Il ne s’agit pas de répertorier l’ensemble des épreuves orales que passent les élèves et les étudiants lors des examens, mais de dégager quelques tendances concernant la nature des oraux, leur préparation, leurs conditions de passation et leur importance respective. Une comparaison pourra être ensuite effectuée en abordant les mêmes points pour les concours.

Il convient de distinguer les examens passés au cours de la scolarité secondaire, tant dans l’enseignement général, que dans l’enseignement technologique ou dans l’enseignement professionnel, de ceux passés dans l’enseignement supérieur.

 

Dans l’enseignement professionnel

Depuis 2009, les contrats de plans régionaux des formations professionnelles sont ratifiés dans une démarche contractuelle par les préfets, les recteurs et les présidents de région. Ils concernent les lycées professionnels et polyvalents, les CFA (Centre de formation d’apprentis) et la formation continue pour adultes pour les demandeurs d’emploi et les personnes en reconversion, ainsi que les formations professionnalisantes dans le secteur sanitaire et social. L’ancrage régional de la formation conduit à une mise en relation plus étroite avec les entreprises, facilitant l’accès à un langage commun que les élèves peuvent ainsi s’approprier.

La préparation

Pour ceux qui partent vers la vie active, certains établissements dispensent une formation spécifique pour la préparation à un entretien. Ils apprennent comment se présenter, se comporter selon les exigences d’un poste et s’adresser à un chef d’entreprise. Les échecs sont principalement dus à des inadéquations avec le savoir-être requis.

À tous niveaux, l’accompagnement et l’aide des professeurs sont jugés précieux pour optimiser les chances des candidats, notamment lors de la présentation de Travaux Pratiques.

Les épreuves

Pour les élèves passant un CAP ou un BEP, les oraux se déroulent au cours de la formation. Une partie importante des bac pro se passe maintenant en CCF (contrôles en cours de formation). L’oral intervient lors des stages en entreprise, pour présenter les rapports de stage et un objet technique ou une étude réalisée dans le cadre d’un projet. De façon générale, les élèves sont d’accord pour estimer que les membres de jurys ont un rôle facilitateur, et ce du CAP au bac pro.

 

Dans l’enseignement général et technologique

La préparation

Selon les filières, la présence et le degré de préparation sont très variables. En général, il n’existe pas de préparation spécifique aux épreuves orales. « C’est par la participation en classe » m’a-t-on souvent répondu. Mais pour quel temps annuel de parole selon le style pédagogique du professeur et l’effectif de la classe ? Et quid des oubliés qui, manifestement, ne prennent pas la parole pendant les cours ?

Si vous n’avez pas choisi une section littéraire, vous ne bénéficierez au mieux que d’un oral blanc. Ce cas de figure n’est d’ailleurs pas exclu pour les littéraires, même si les professeurs avancent une forme d’individualisation les concernant. En conséquence, je conseille aux élèves de ne pas hésiter à intervenir pendant les cours, pour apprendre à formuler des questions, en effectuant des demandes précises.

Les épreuves

Dans l’enseignement technologique

À l’issue de la classe de première, les élèves passent une ou deux épreuves orales obligatoires : en français et en histoire-géographie (pour certaines séries). Pour le bac, ils ont des épreuves orales obligatoires et facultatives en langues et arts.

Dans l’enseignement général

À l’issue de la classe de première, les élèves passent l’épreuve de français qui comporte un écrit et un oral. Ils subissent des épreuves orales obligatoires et facultatives en langues, plus diverses épreuves orales facultatives en arts, langues orientales… Les épreuves de rattrapage se passent toutes à l’oral.

Lors des épreuves orales les jurys, conscients du stress de l’épreuve, ont souvent, eux aussi, un rôle facilitateur envers les candidats qui rencontrent des difficultés.

 

Ce qu’ils m’ont confié concernant les oraux d’examen

Le point de vue des élèves

À des degrés certes divers, ils ressentent une forte appréhension des situations d’oral et ils s’interrogent sur les critères des examinateurs. « C’est dur d’être confronté à un adulte. »

« Je tremble, je suis pressée, j’oublie tout ; une fois l’oral terminé, tout me revient… »

« À l’oral, on déballe tout d’un coup, tellement on est pressé d’en finir. Au bout de cinq minutes on n’a plus rien à dire et on s’en va. »

Tous déplorent de ne pas être assez préparés. Ils souhaiteraient une formation et non un seul oral blanc et encore pas toujours. Cela les embêterait, m’ont-ils dit, mais ils voudraient trouver la « bonne méthode » : « Comment expliquer ce qu’on sait ? »

Le point de vue des professeurs

Ils reconnaissent aux élèves une certaine aptitude à la communication, au contact, mais le registre de langue pose problème. Ils constatent un gros déficit en vocabulaire ; mal maîtrisé, même pour des termes courants. Ce qui renvoie au paradoxe d’une aptitude et d’une volonté à communiquer mais sans maîtriser les outils de base le permettant.

 

Dans l’enseignement supérieur

Dans l’enseignement technologique

Les étudiants de BTS passent un oral en langue(s) vivante(s) et un oral lors de la soutenance de leur rapport de stage (fort coefficient) et du projet qu’ils défendent dans le cadre de ce stage. Le style de cette présentation se rapproche de la communication dans le monde professionnel. Toutefois, après l’obtention de leur diplôme la tendance à la poursuite d’études est en augmentation. En liaison avec l’Université, des mises à niveau sont prévues dans le cadre de partenariats pour intégrer un cursus universitaire de niveau bac + 3 à bac + 5 ou accéder à des concours d’entrées dans des écoles de commerce, de gestion ou d’ingénieurs.

Les filières technologiques accordent une place plus importante à l’oral. On peut souvent relever l’existence d’exercices de prise de parole, dans lesquels l’étudiant présente une thématique et fait valoir son point de vue en argumentant. Certains établissements assurent une préparation spécifique avec d’anciens professionnels dont certains interviennent dans le cadre d’associations. Dans une classe de BTS, d’anciens cadres et responsables ont fait passer des simulations d’entretien. Sur les trente élèves, quatre auraient été reçus. Ainsi, tous ont pris conscience qu’un oral se prépare. Ils ont ensuite suivi avec beaucoup d’intérêt et d’attention l’analyse de leurs prestations suivantes et les conseils apportés.

À l’université

L’autonomie des universités a renforcé la diversité des enseignements qui y sont dispensés. Elle a aussi favorisé un rapprochement avec le monde de l’entreprise, qui reste à amplifier en intégrant la recherche-développement. Nombre de cursus incluent des études dans des universités à l’étranger (programme Erasmus d’échanges universitaires européens). Chaque année est divisée en deux semestres, à l’issue desquels les étudiants passent des partiels, dans leurs différentes unités d’enseignement (disciplines). Les notes obtenues aux partiels, contrôles terminaux uniquement écrits, sont prises en compte avec celles obtenues lors des travaux dirigés ou pratiques, en contrôle continu, pour obtenir des crédits (30 par semestre) dont le nombre détermine la poursuite des études et l’obtention des diplômes, licences et masters.

En fonction des matières étudiées, la part de l’oral est très variable. De façon générale, là non plus, il n’existe pas de formation spécifique à l’oral. Dans les cours en amphithéâtre, la parole appartient au professeur et les étudiants ne prennent la parole (mesurée en durée) que dans les seuls travaux dirigés ou pratiques, ou lors de rendez-vous avec leur directeur de mémoire…

Dans la réussite aux examens, l’écrit occupe une place prépondérante

Qu’il s’agisse de licence (bac + 3) ou de master (bac + 5). La qualité de la restitution orale est peu ou pas prise en compte, à l’exception des matières littéraires. Jusqu’au bac, la mémorisation et la restitution de connaissances sont les principaux critères d’évaluation Dans l’enseignement supérieur, le traitement des connaissances et l’acquisition de méthodes de travail prennent une place croissante, mais ils sont beaucoup plus évalués à l’écrit. En revanche, la correction de la langue et les qualités de communication ne sont que peu valorisées. Les exigences sont bien sûr plus élevées lors du soutien d’une thèse, mais les connaissances académiques, la rigueur de la construction et la méthodologie de recherche mise en œuvre, sont beaucoup plus déterminantes que les qualités d’expression et de communication.

En revanche, aide non négligeable pour l’oral, dans de nombreux cas, les professeurs qui ont participé à la formation font partie des jurys, ainsi que j’en donnerai un exemple lors d’une soutenance de mémoire.

La préparation pour présenter ses travaux ou exposer ses connaissances à l’oral s’effectue donc pour ceux qui le désirent, en dehors du strict cursus universitaire, en solitaire, avec d’autres étudiants, plus rarement avec un professeur ou dans des cours privés.

 

 

La suite dans Réussir votre oral d’examen et de concours !

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