Difficile d’y échapper ! Des médias aux mesures gouvernementales, le stress est actuellement en tête de toutes les préoccupations. Il coûterait en effet 20milliards d’euros par an aux entreprises européennes. Ce chiffre considérable ne tient hélas pas compte d’une autre réalité : le « burn in » ou présentéisme. Un phénomène peu connu mais au moins aussi dévastateur pour les entreprises !
Par Pascal Cathiard, consultant formateur en gestion du stress et intelligence émotionnelle.
Si le « burn out », l’épuisement professionnel, est désormais connu de tous, le « burn in » ou présentéisme n’est quant à lui pas encore suffisamment pris en compte par les entreprises qui en mesurent difficilement l’impact sur leur productivité.
Pourtant, le nombre de personnes présentes à leur poste mais absentes dans leur tête serait quatre fois supérieur au nombre de personnes absentes physiquement !
À la source de ce mal grandissant : la démotivation, le manque de repères et de perspectives claires, la peur du changement, etc… Autant de causes qu’il s’agit de prendre au sérieux pour éviter que ce phénomène ne s’amplifie et tue peu à peu la performance et la compétitivité des entreprises.
Limiter le problème du stress au simple cadre professionnel ne permet pas d’envisager de solution durable car son champ d’action et ses origines dépassent largement le cadre de l’entreprise.
De nos jours, le travail n’est plus envisagé de la même manière : il est plus souvent associé à la notion d’effort qu’à celle de plaisir. Les rapports hiérarchiques sont souvent perçus comme contraignants avant d’être légitimes. L’individu lui-même se retrouve écartelé entre ses aspirations profondes, ses valeurs, et la réalité, souvent subie.
Pour réussir à gérer ce stress caché, les dirigeants, managers et collaborateurs doivent absolument intégrer une nouvelle approche de la relation à soi, aux autres et au monde du travail.
Gérer le stress, c’est donc s’intéresser à tous ces points de blocage, de frustration et d’incompréhension pour pouvoir les analyser et les utiliser ensuite comme « levier de performance » pour l’entreprise.
Il s’agit de s’intéresser à l’humain dans sa globalité (corporelle, intellectuelle, émotionnelle) pour pouvoir lui apporter des solutions durables qui s’inscriront dans son corps, son mental et sa gestion des émotions.
Cela nécessite bien sûr la mise en place d’une nouvelle organisation, basée sur un management qui fait la part belle aux compétences émotionnelles et met l’individu (et son accomplissement) au centre de la réussite et du développement de l’entreprise.
Les entreprises qui gagnent ne sont plus celles qui pressurisent des salariés qu’elles remplacent quand ils sont devenus exsangues, mais bien celles qui ont compris que leur croissance passait pas le bonheur de leurs salariés. Le bonheur ? Un mot qui semble éloigné du vocabulaire professionnel. Et pourtant, n’est-ce pas là la source du problème ?
Atelier pratique sur la gestion du stress
Vous souhaitez mettre en place des actions dans votre entreprise visant à développer une meilleure gestion du stress ? Transformer son stress en énergie positive