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Pas de précipitations pour le plusgros dossier de l’année. La concertation sur la réforme desretraites entre les partenaires sociaux et le gouvernement quidébutera mi-avril devrait permettre au gouvernement de déposer unprojet de loi à l’automne.
Si la feuille de route n’a pas été révélée, deux pistes émergentcependant: le recul de l’âge légal de départ en retraite etl’allongement de la durée d’activité.
Eneffet, il n’y aura pas de remise en cause du système de répartitionet pas non plus de baisse des pensions, a indiqué Nicolas Sarkozylors du Sommet social du 15 février. Deux possibilitésdonc pour enrayer les déficits: allonger une nouvelle fois la duréede cotisation (cf. laréforme Fillon de 2003), et/ou repousser l’âge légal de laretraite au-delà de 60 ans. Bien qu’insuffisante, cette éventualitéest celle qui réduirait le plus les déficits à court terme.
En 2050 : les chiffres qui font mal
– 100 milliards d’euros : c’est le besoin annuel de financement de l’ensemble du système. Soit 4 fois plus qu’aujourd’hui
– 20%, c’est le pourcentage de pensions non financées à terme
– 33 %, c’est la proportion de personnes de plus de 60 ans dans la société, contre 22 % en 2009
– 1,2, c’est le nombre de cotisants par retraité à terme, contre 3,1 en 1975
(Chiffres issusdu Figaro)
Négociations & Pénibilité
Il faudra donc attendre mi-avril pourentamer les rounds de la concertation. D’ici là, le Conseild’orientation des retraites (COR) aura achevé ses projectionsfinancières actualisées des régimes.
Rappelons que les dernières« prédictions » du Conseil n’appellent pas àl’optimisme sur ce dossier puisque celui-ci ne prévoit pas de retourdu plein-emploi avant… 2024 « au mieux » !
Les discussions se poursuivront doncsur plusieurs mois puisque le gouvernement est revenu sur sa décisionde programmer dès juillet l’adoption d’un texte de loi par leParlement.
Le projet de loi sera donc déposédébut septembre, dans la perspective que le texte soit délibéréet voté au cours du mois.
Par ailleurs, le dossier de lapénibilité devrait être traité en parallèle, « maisdans le cadre d’une concertation ad hoc avec le gouvernement »,a annoncé Nicolas Sarkozy. Par contre, pas de précisions sur uneintégration possible du sujet dans le projet de loi sur lesretraites.